Ils mangent bio, se chauffent au solaire, roulent en hybride mais… voyagent en yacht de plusieurs dizaines de mètres de long. Ils se disent « écoresponsables », passent auprès du gouvernement pour des victimes qu’on taxe toujours trop. Et pourtant, ce sont les plus gros pollueurs du pays. Ceux qui « détruisent de la planète ». Les milliardaires qui repeignent leurs yachts en vert.
Emmanuel Macron avait annoncé la couleur dès janvier 2015. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires », lançait celui qui était alors ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. On ne peut, de ce point de vue, lui reprocher de ne pas tenir ses engagements. Ni de trahir son électorat. Macron annonçait être le président des riches. Désormais il applique. La transformation de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en Impôt sur la fortune immobilière (IFI) en est la preuve. Votée par l’Assemblée nationale le 20 octobre, la mesure devait épargner les voitures de luxe, lingots et yachts. Une politique qui s’inscrit dans une tradition inaugurée, d’une certaine manière, par Nicolas Sarkozy quand il embarqua avec sa famille, lors de ses vacances présidentielles en 2007, sur le luxueux yacht Paloma, prêté par son ami Vincent Bolloré.
Signes de classe, les yachts sont voyants, ostentatoires. Pollueurs
aussi. La sur-pollution émise par les plus riches, c’est ce qu’on
appelle l’effet barbecue, un concept évoqué la première fois en 2002, au
départ pour contester le mode urbain compact. (…)
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