Non mais quel contre-sens une fois encore… C’est bien la peine d’aller à Manille avec Nicolas Hulot et Marion Cotillard, alors qu’on nous annonce en France 9.000 emplois en moins à la SNCF dans les cinq ans qui viennent ! Alors qu’on a jamais eu autant besoin de rail, n’en déplaise à M. Macron.
Une idée M. Hollande, puisque vous semblez chercher des annonces pour le sommet climat Cop21 : rouvrir les infrastructures de fret existantes. Les rails existent, les cheminots savent faire, les entreprises en ont besoin et on réduirait pollution et gaz à effet de serre… On a tous intérêt à sauver ces emplois.
Il y aurait des tas de choses à faire : remettre en place la pratique du wagon isolé, qui permettait aux PME d’acheminer leurs marchandises sans remplir tout un train, rouvrir les lignes et gares de fret existantes, comme sur le plateau de Millevaches dans le Limousin ou à Portes les Valence en Drôme, lancer un véritable plan de report modal, revenir sur l’autorisation de circulation des 44 tonnes, voilà qui aurait de l’allure.
Mais non, non content d’accompagner le démantèlement de la SNCF par paquets ferroviaires successifs au niveau européen, voilà que M. Hollande préfère parader aux côtés de M. Renzi, son homologue italien. Et à quoi au juste va servir le sommet franco-italien qui a eu lieu le 24 février entre ces deux chefs d’État ? A demander conjointement des fonds européens au profit d’un projet, le Lyon-Turin, d’un coût total de plus de 26 milliards d’euros, qui accumule les conflits d’intérêts, sur des coûts non certifiés, avec de nouveaux tunnels à creuser à travers les montagnes, et tout ça pour des trains dans 30 ans, dont on ne sait même pas au vu des prévisions de trafic si ils seront utilisés !
Quelle hypocrisie, alors que rien n’est fait pour le report modal, que le deuxième tube du tunnel routier du Fréjus est ouvert aux camions et que les habitants des vallées souffrent chaque jour de la pollution (1). Quel aveuglement, alors qu’une alternative existe, portée par les associations locales, sur la ligne ferroviaire existante déjà modernisée. Non franchement, ce sommet franco-italien ne sert à rien, comme rien ne justifie le Lyon-Turin.
Alors rendez-vous pour toutes celles et ceux qui le peuvent le 7 mars à Saint Michel de Maurienne, pour qu’on mette les camions sur les trains. Et pas dans trente ans, maintenant.
(1) dont Air Rhone Alpes indique toutefois que moins de 6% des émissions de particules fines (PM10) dans la Vallée de l’Arve sont dues aux pois lourds, locaux et internationaux, un chiffre à méditer…
Lire aussi :
Lyon-Turin : communiqué du Parti de Gauche Rhône-Alpes
Coup de gueule ferroviaire du Diois
La caravane du rail (articles et vidéos)
Quand Monsieur Mariton déraille (ses gares)
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Une idée M. Hollande, puisque vous semblez chercher des annonces pour le sommet climat Cop21 : rouvrir les infrastructures de fret existantes. Les rails existent, les cheminots savent faire, les entreprises en ont besoin et on réduirait pollution et gaz à effet de serre… On a tous intérêt à sauver ces emplois.
Il y aurait des tas de choses à faire : remettre en place la pratique du wagon isolé, qui permettait aux PME d’acheminer leurs marchandises sans remplir tout un train, rouvrir les lignes et gares de fret existantes, comme sur le plateau de Millevaches dans le Limousin ou à Portes les Valence en Drôme, lancer un véritable plan de report modal, revenir sur l’autorisation de circulation des 44 tonnes, voilà qui aurait de l’allure.
Mais non, non content d’accompagner le démantèlement de la SNCF par paquets ferroviaires successifs au niveau européen, voilà que M. Hollande préfère parader aux côtés de M. Renzi, son homologue italien. Et à quoi au juste va servir le sommet franco-italien qui a eu lieu le 24 février entre ces deux chefs d’État ? A demander conjointement des fonds européens au profit d’un projet, le Lyon-Turin, d’un coût total de plus de 26 milliards d’euros, qui accumule les conflits d’intérêts, sur des coûts non certifiés, avec de nouveaux tunnels à creuser à travers les montagnes, et tout ça pour des trains dans 30 ans, dont on ne sait même pas au vu des prévisions de trafic si ils seront utilisés !
Quelle hypocrisie, alors que rien n’est fait pour le report modal, que le deuxième tube du tunnel routier du Fréjus est ouvert aux camions et que les habitants des vallées souffrent chaque jour de la pollution (1). Quel aveuglement, alors qu’une alternative existe, portée par les associations locales, sur la ligne ferroviaire existante déjà modernisée. Non franchement, ce sommet franco-italien ne sert à rien, comme rien ne justifie le Lyon-Turin.
Alors rendez-vous pour toutes celles et ceux qui le peuvent le 7 mars à Saint Michel de Maurienne, pour qu’on mette les camions sur les trains. Et pas dans trente ans, maintenant.
(1) dont Air Rhone Alpes indique toutefois que moins de 6% des émissions de particules fines (PM10) dans la Vallée de l’Arve sont dues aux pois lourds, locaux et internationaux, un chiffre à méditer…
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