Commençons par le cas de Monsieur Wauquiez, promu cet été nouveau chef par interim de Les Républicains suite à la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy. Double annonce, double peine. Il était déjà Président de région et Député, ancien assistant de Spiderman, et fort de ces nouveaux super-pouvoirs, il y a trois jours, Laurent Wauquiez sur BFM TV a remis une grosse couche de kaki sur le bleu déjà bien foncé ses déclarations sécuritaires.

En guise de rentrée à la Région, dont les lycées sont une compétence directe et essentielle rappelons-le, le refrain de Monsieur Wauquiez est donc une fois de plus “portiques, caméras, et fichiers”. Il s’était pourtant déjà pris les pieds avec ses promesses de portiques, intenables et revues à la baisse, principalement destinées à impressionner les esprits. Voilà qu’il réitère, en demandant au gouvernement qu’il transmette aux régions des informations pour que ne soit pas embauchés dans des lycées du personnel qui ferait l’objet d’un signalement pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Rappelons à Monsieur Wauquiez que la procédure actuelle (depuis la circulaire du 29 juillet) est la suivante : c’est le Ministère de l’intérieur – dont c’est le rôle d’assurer la sécurité sur le territoire français – qui transmet les noms des personnes “fichées S” (enseignants ou personnels) au Ministère de l’éducation. Et comment dire… Quand on sait que Laurent Wauquiez veut mettre en place un “Guantanamo à la française”, on préfère qu’il n’ait pas accès au fichier des suspects, sincèrement.

Par contre, s’il cherche des idées de mesures pour la rentrée, il y a des travaux d’isolation à faire dans les lycées, des agents à recruter (plus efficace s’il faut accompagner et intervenir qu’une caméra de vidéo-surveillance), des lignes du quotidien de TER et de la gratuité à développer pour aider les lycéens à se déplacer, des lycées pros à sauver. Et tant qu’on y est, s’il peut passer le message à ses collègues élus LR dans les départements : ce serait assez utile aussi d’arrêter de sabrer l’éducation jeunesse spécialisée. A bon entendeur…

> Lien vers notre lettre ouverte de rentrée, par Monique Cosson : « Les lycéens ont besoin d’un Président de Région pas d’un chef de parti obsessionnel »

De son côté, sur fond d’enfumage autour de la création de nouveaux postes d’enseignants, de réforme du collège et de recul de la gratuité de l’école publique, la Ministre Najat Vallaud-Belkacem annonce qu’elle veut interdire les “Pokémons rares” à l’école. Euh… Pourquoi juste les “rares” ? J’avoue qu’il ne l’était même pas venu à l’idée que Pokémon puisse placer ses créatures dans des établissements publics de l’Education Nationale. Vous imaginez ce que peut donner la chasse virtuelle, rivé à l’écran dans les couloirs d’un lycée ? Sérieusement… Qu’attend la Ministre pour déclarer les écoles, collèges et lycées zone #Pokestop ? Et tiens, pourquoi ne pas en profiter tant qu’on y est pour revenir aussi sur le partenariat qu’elle a signé avec Microsoft

Voici la réaction ironico-politique « Pokémons à l’école, élargissons la chasse » que nous avons rédigée à ce sujet avec Paul Vannier, secrétaire national à l’éducation du PG.

Ah, et pour finir sur une touche plus légère, cet été j’ai fait la connaissance de Rossia Pacifica, petite seiche aux grands yeux qui vit “in real life”, à 900 mètres de profondeur… Graphisme nickel, animation parfaite. C’est quand même autre chose, non ?

Allez, soyons sérieux, écoutez donc ce vrai message de rentrée et en piste pour une nouvelle année !