Suite à la décision ce jour du Tribunal Administratif de Grenoble qui a suivi l’avis du rapporteur public, et dans la foulée de l’appel que nous avions lancé “Non aux travaux du Center Parcs de Roybon avant la fin des recours en justice“, voici une réaction commune qu’il est rudement agréable de communiquer tant on manque de bonnes nouvelles en ce début d’été…Pour des Chambaran sans Center Parcs, la Région doit jouer son rôle
Le
tribunal administratif a décidé de suivre l’avis du rapporteur public et
a annulé les arrêtés préfectoraux qui permettaient les travaux du
Center Parcs de Roybon. Jean-Charles Kohlhaas et Corinne Morel Darleux,
initiateurs de l’appel en ligne “Non aux travaux du Center Parcs de
Roybon avant la fin des recours en justice” (http://thecampaign.io/pas-de-reprise-des-travaux-du-center-parcs-de-roybon-avant-la-fin-de-lensemble-des-recours-en-justice/),
s’en félicitent et appellent désormais à réorienter l’utilisation de
l’argent public sur des critères sociaux et environnementaux fermes et
clairs, permettant un développement économique des Chambaran qui
respecte ses habitants, la qualité de leurs emplois et de leur cadre de
vie, l’environnement et les ressources naturelles locales.
Le modèle financier défendu
par Pierre & Vacances est à bout de souffle. Ces projets de « bulles
tropicales» que sont les Center parcs ne survivent que par un montage
sous perfusion d’argent public : niches fiscales, terrains bradés,
subventions en cascades à tous les échelons contre promesses d’emplois
artificiellement gonflées et précarité camouflée.Sur le projet de Roybon
on dépasse les 100 millions d’euros d’argent public, soit plus de 200
000 € par emploi promis, pour une grande majorité de CDD affectés à des
taches d’entretien, à quelques heures par semaine. Sans compter les
destructions d’emplois locaux que ce projet aurait entrainé, ce qui a
amené de nombreux acteurs comme la CGT a se positionner contre le
projet.
Cet argent public doit
désormais être mobilisé pour développer les Chambaran. A l’heure de
l’urgente et indispensable transition énergétique, un autre modèle de
tourisme et de développement est possible pour ce territoire.
Pour Jean-Charles Kohlhaas : ”
Nous devons désormais construire un véritable projet avec les
habitants. La Région de par son rôle de chef de file économique des
territoires doit mettre tous les acteurs autour de la table et organiser
un débat de fond sur le modèle de tourisme et de développement pour les
Chambaran. Collectivités, citoyens, entrepreneurs, agriculteurs, chacun
porte une part de la solution et tous doivent avoir leur mot à dire
quant à l’utilisation des deniers publics.”
Pour Corinne Morel Darleux : “Faire
de la politique, c’est voir plus loin que les profits immédiats et
porter l’intérêt général. Center Parcs, c’est l’anti-modèle à la fois
d’un point de vue social, économique, écologique et démocratique. Nous
ne pouvons pas abandonner les habitants de ces territoires à la
prédation financière. Nous créerons plus d’emplois avec autant d’argent
public en accompagnant des petits projets utiles plutôt que ces projets
du passé qui font de l’optimisation fiscale leur modèle économique. “