Pendant que l’Australie vote pour un climato-sceptique revendiqué, l’Indonésie envisage de déplacer sa capitale pour l’éloigner des eaux. Le panorama climat-biodiversité est désastreux. Dire que le monde n’est pas prêt est un euphémisme. C’est un p. de naufrage auquel nous sommes en train d’assister.
Il est temps d’arrêter de se bercer de doux espoirs, et de s’activer. Localement, sans attendre et sans demander. Chaque dixième de degré, chaque invertébré, chaque mètre carré de terre arable : il n’y a rien de trop petit à aller sauver. Plus rien d’insignifiant à ce stade.
Et oui, on va continuer à alerter, à dire ce qui est en train de se passer, à agir contre le système et à lutter. Oui. En responsabilité et dignité. Mais il est urgent de se préparer à ce que ça ne suffise pas. Urgent de s’adapter à un monde qui ne sera plus celui qu’on connaît.
Tisser des réseaux de solidarité, apprendre à se débrouiller, à être moins dépendants de l’État, du pétrole, de l’électricité. Renouer avec des savoirs “low tech”, économiser eau et énergie, cultiver. Créer un cadre du ‘pas-de-côté’, ensemble, en marge d’un système en train de s’effondrer.
Ça ne sauvera pas le monde. Mais cesser de nuire, s’allier et s’émanciper, couplé à une culture de résistance déter et au blocage des destructions en cours, partout où c’est possible, permettra peut-être de construire un ‘après’ qui ressemble moins à une promesse de Soleil Vert.
Éviter l’ingérable et gérer l’inévitable. Voilà le seul projet politique qui vaille désormais.
Ce pas de côté collectif, ces luttes, nous avons tout à y gagner. Chacun à son poste, dans le respect de notre diversité de possibles, la dignité chevillée au corps. Avec amour et rage.