Au vu des premières déclarations de Nicolas Daragon, Maire de Valence, suite à sa prise de fonctions à la Région, voici la réaction que j’ai envoyé aux éditions locales de la Drôme.Projet contre projet, Monsieur Daragon.
Dans un entretien paru dans le Dauphiné Libéré, Nicolas Daragon, Maire de Valence et désormais Vice-président en charge du tourisme et du thermalisme à la Région, se fixe comme priorité la relance du projet de gare TGV d’Allan, tout en soulignant la nécessité d’être “économe des deniers publics”. On se pince ! Le cout estimé de cette gare est au bas mot de 100 millions d’euros – selon les estimations pouvant aller jusqu’à 150 voire 200 millions -, dont 20 millions pour la Région. De quoi consumer en un seul geste la totalité du plan d’économies de 19 millions d’euros que vient de se fixer Laurent Wauquiez. Et ce, alors que le département de la Drôme dispose déjà de deux gares TGV, à Valence et Montélimar.
Mais Monsieur Daragon n’est pas à un paradoxe près, puisque dans la même interview il déclare : “le cumul des mandats s’applique à moi” et dans la même phrase : “je resterai Maire de Valence, quoiqu’il arrive“.
Pour ce qui me concerne, élue du Rassemblement citoyen écologique et solidaire dans la Drôme, ce sont les trains du quotidien et non de nouvelles gares TGV que je défendrai, avec la préservation des lignes, gares et agents de TER dans la Drôme, comme celle qui relie Valence à Die. Fermement attachée au non-cumul des mandats, ce n’est pas “un jour et demi” que je consacrerai à la Région, mais tout mes temps et attention. Pour défendre un tourisme durable permettant la création d’activité et d’emplois dans le respect de l’environnement, pour des projets locaux, concrets et quotidiens, permettant qu’on puisse bien vivre et travailler en Drôme : pas seulement à Valence mais aussi dans ses zones rurales et montagnardes… Quoiqu’il arrive.
Corinne Morel Darleux, Conseillère régionale (Rassemblement citoyen écologique et solidaire – Parti de Gauche)