Fin août a eu lieu à Grenoble l’université solidaire et rebelle des mouvements sociaux. J’y participais à un séminaire sur l’effondrement en compagnie de Pablo Servigne, Nico Haeringer, Geneviève Azam, Christophe Bonneuil, Antoine Back et Jade Lindgaard. Des débats très riches, sincères et envolés, au cours desquels j’ai été très agréablement surprise de constater l’appétit et la grande disponibilité d’esprit d’un amphi archi-bondé pour les questions relatives à la collapsologie et aux débats qu’elle provoque. La première partie de ce séminaire, avant de passer aux alternatives systémiques avec l’écosocialisme, m’a offert la possibilité de reprendre des thèmes qui me sont chers, comme le recours aux fictions post-apocalyptiques et autres dystopies comme lunettes du réel, et d’exposer un nouveau concept sur lequel je travaille pour un futur livre à paraitre au printemps : la dignité du présent. Il y est question de ne pas sacrifier l’éthique en politique à des victoires futures de plus en plus hypothétiques, en s’inspirant par exemple de la “marge humaine” que Romain Gary défend dans Les Racines du Ciel – un monument des années 50 à relire de toute urgence, ou de l’élégante verticalité de l’orchestre du Titanic. En voici l’essentiel.
(Un grand merci à Christine K, grace à qui vous pouvez retrouver en vidéo l’ensemble de nos propos)